- Est-ce encore utile d’avoir un appareil photo?
- La mort d’un innovateur de premier plan
- Que retenir de la fin d’Olympus
Est-ce encore utile d’avoir un appareil photo?
L’annonce remonte à juin 2020 et a fait l’effet d’une bombe : le groupe Olympus se sépare de ses activités photographiques. Les rumeurs couraient depuis fin 2019, les voilà confirmées dans un communiqué officiel de la direction de la marque en date du 24 juin, vous pouvez retrouver ce communiqué ici.
Dans ce contexte de mort d’une grande marque, on peut réfléchir sur l’utilité de l’appareil photo traditionnel. On peut aussi se pencher sur les conséquences sur le marché.
Force est de constater que pour une bonne partie des utilisateurs amateurs, le smartphone a en partie remplacé l’appareil photo compact grand public. Ce n’est pas sans raisons, comme on l’avait vu dans cet article, un smartphone est capable aujourd’hui de prendre de très bonnes images.
Mieux encore, les téléphones sont devenus de véritables couteaux suisses modernes permettant de filmer avec une qualité excellente, jusqu’en 4K.
Des applications permettent d’avoir un contrôle sur l’appareil du téléphone, de choisir la vitesse, les ISO, et de faire des fichiers RAW qu’on peut ensuite traiter.
Ainsi, entièrement d’accord pour dire que le smartphone est devenu un outil photographique parfaitement exploitable. En revanche ils ne peut pas encore remplacer complètement un appareil. En effet, même le plus basique des appareils photos compacts permet de disposer d’un zoom optique.
Les smartphones, dans l’immense majorité, ne disposent pas d’un vrai zoom optique. Zoomer avec un téléphone dégrade immanquablement l’image.
Cependant, pour la majorité des utilisateurs, le smartphone est suffisant pour faire de belles photos de vacances, voir une utilisation plus poussée ponctuellement.
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La mort d’un innovateur de premier plan
Beaucoup d’innovations d’Olympus touchaient justement le marché de masse plus que les professionnels.
La marque est née en 1921, le premier appareil photo Olympus date de 1936, un appareil à soufflet.
Le modèle OM-2 de 1975 est un des appareils emblématiques de la marque. Passé les années 70 et 80, Olympus va innover dans la photographie grand public.
Tout d’abord, le fabricant japonais va proposer une gamme d’excellents appareils photos compacts, la fameuse gamme mju. Ces appareils faciles à utiliser mettent à disposition du grand public une qualité d’image jusqu’alors réservée aux appareils plus coûteux.
Olympus va opérer une révolution en 1990 avec sa gamme IS-1000, un appareil extraordinaire, qui propose un zoom performant, une vraie visée réflex, le tout avec un mode automatique performant et des réglages accessibles pour ceux qui veulent débrayer.
Vous l’avez reconnu, c’est tout simplement un appareil bridge, format devenu populaire en numérique au début des années 2010.
Ces deux innovations, le compact qualitatif et le bridge, ont vu leur utilité diminuer en même temps que les smartphones se développaient. Les bridges ne sont plus beaucoup vendus aujourd’hui (on préfère souvent les réflexes et les hybrides), quant aux compacts automatiques, la concurrence avec le smartphone est devenue trop forte.
La dernière grande innovation d’Olympus fait en revanche toujours école, il s’agit du format de capteur Micro 4/3. Ce format, plus petit que l’APS-C, permet de concevoir des appareils performants et réduits en taille.
Ça permet de disposer d’optiques performantes pour un encombrement moindre. Créé par Olympus en 2008, ce format de capteur est aujourd’hui utilisé sur des appareils premium comme le GH5 de Panasonic, boitier chouchou de beaucoup de photographes et vidéastes.
Malgré la tentative d’un placement sur les appareils photos compatibles avec la plongée sous-marine, Olympus a peu à peu sombré dans les eaux troubles du marché.
Que retenir de la fin d’Olympus
On peut retenir que celui qui innove n’est pas nécessairement récompensé. Comme on l’a vu, si deux des innovations (compact automatique performant et bridge) se sont faites rattraper par l’évolution technologique des téléphones, il n’en va pas de même pour les capteurs Micro 4/3.
Je ne sais pas ce qui s’est produit, mais aujourd’hui, quand on pense « Micro 4/3 », on pense Panasonic. On ne pense pas Olympus. Le fabricant était-il trop confiant au point de moins communiquer? S’est-il cru à l’abri d’une baisse de popularité à cause de son passé glorieux des années 70, 80 et 90? difficile à dire…
De même que ARCHOS, innovateur sur le marché du baladeur mp3 à la fin des années 90 qui s’est fait dépasser par Apple et son iPod, Olympus n’a pas su capitaliser sur son innovation en terme de capteur.
A titre personnel, je suis simplement triste. J’ai beaucoup utilisé le bridge IS-1000, c’était l’appareil familial dans les années 90. La photo c’est aussi des souvenirs, et penser à ce boitier évoque des souvenirs.
Bravo Olympus pour ces merveilleuses années et ces trois décennies d’innovations. Bravo pour avoir mis à disposition du grand public la possibilité de réaliser de superbes images.
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