- La technique ne s’oppose pas à la créativité
- Maîtriser le mouvement
- Maîtriser l’équilibre
La technique ne s’oppose pas à la créativité
La recherche de créativité fait parfois dire des bêtises. Parmi ces bêtises, on peut entendre « sois libre, la technique ne sert à rien, il faut se laisser porter par sa créativité ».
En effet on entend ça en musique, en gros il faut « jouer au feeling », il faut s’affranchir de la technique, pour « laisser parler le cœur ». Il s’agit d’une erreur qui coûte cher pour la pratique saine d’un art.
L’opposition technique vs créativité est justifiée en mettant en avant des artistes qui ne maîtrisent pas le solfège et qui jouent très bien de leur instrument. Il s’agit d’une erreur de raisonnement, qui revient à prendre une exception pour une généralité.
Certains artistes s’affranchissent de la technique, mais c’est une très petite minorité. En effet les guitaristes comme Jimi Hendrix sont l’exception, non la norme. Ainsi, dire « fais comme Jimi Hendrix, n’apprends pas le solfège » revient à faire de la désinformation.
La technique doit être prise pour ce qu’elle est, un outils qui permet de créer. L’opposition entre technicité et créativité est stérile et ne donne pas de bons résultats.
L’œuvre d’Henri Cartier-Bresson permet de progresser, d’assimiler des principes techniques qui permettent ensuite de développer une créativité qui nous est propre.
Maîtriser le mouvement
Avant de parler du mouvement, un petit mot sur PHOTOFLIX.
Avec Photoflix, recevez tous les mois chez vous trois tirages professionnels parmi une sélection de mes photos, mais aussi de photographes partenaires.
Un moyen de soutenir la création, en vous faisant plaisir avec de beaux tirages.
Avec Photoflix vous aurez aussi accès à du contenu exclusif et qualitatif, des fiches pratiques, des conseils matériel…
N’attendez plus, rejoignez Photoflix!
Fin de l’instant pub.
On a abordé dans cet article une photo d’Henri Cartier-Bresson, le cycliste en mouvement :
Il y a beaucoup à dire sur cette photo, on va s’intéresser au mouvement du cycliste. C’est le seul élément en mouvement, le reste est statique (rampe d’escalier, marches, pavés, etc.).
Un principe à retenir est le choix de placer le cycliste sur la gauche de l’image. En effet, l’élément en mouvement est dans la continuité d’un élément statique : le cycliste est dans le prolongement visuel de la rampe.
C’est toujours valable, mais retenez qu’il faut se demander quel est le sens de lecture d’une photo. Ici le regard va clairement d’en bas à droite vers le cycliste. En gros, on est guidé par l’escalier jusqu’au cycliste.
Ca permet en quelques sortes de « propulser » le cycliste, ce qui donne une plus grande impression de vitesse.
Le noir et blanc accentue l’effet, faisant du personne une ombre filante dans l’image.
Maîtriser l’équilibre
Equilibrer une image n’est pas toujours simple. La recommandation générale est de faire des compositions simples, ainsi on a plus de facilités à équilibrer la composition.
Cette image semble complexe, en effet par certains aspects elle l’est… Il y a le cadre, des escaliers. Les pigeons prennent une grande partie de l’attention visuelle. Enfin il y a une personne qui monte les escaliers.
Comment équilibrer facilement une telle composition? Henri Cartier-Bresson était réputé pour sa maîtrise du cadrage, ses images ont beaucoup à nous apprendre.
La première chose à faire est de décomposer l’image. Si vous arrivez sur un lieu qui semble être exploitable, il faut simplifier la démarche en analysant le lieu en lui-même, indépendamment de ce qui s’y passe. Pour la photo ci-dessus, il faut dans un premier temps retirer la personne et les pigeons.
C’est un exercice mental, ça permet de « débroussailler » le décor et d’aller à l’essentiel : cadrer correctement l’escalier. En effet, si on essaie de penser aux pigeons, réfléchir à la personne, on s’y perd et le risque est de faire un cadrage approximatif.
Dans un tel lieu public, une personne finira toujours par passer, les pigeons vont revenir. Il faut donc dans un premier temps faire comme si les gens n’étaient pas là et cadrer le décors.
Vous avez compris que la dernière chose à faire est de vous précipiter. Le secret, c’est aussi que le véritable sujet de la photo n’est pas la personne, mais son environnement. En effet, le personne est de dos, ça peut être n’importe qui.
Un des secrets des cadrages géniaux d’Henri Cartier-Bresson est donc de faire en sorte que les personnes servent un sujet plus général. Ce sujet peut être un escalier, une ruelle, etc.
Envie d’aller plus loin dans votre pratique de la photo?
La nouvelle formation LUMINAR 4 est disponible, « Initiation au traitement de vos photos », c’est ici si vous êtes intéressés.
Comment puis-je vous aider? Trois questions qui m’aideront à mieux connaître vos attentes, c’est ici!
Pour rester connecté et si ce format vous plaît, abonnez-vous au blog et recevez gratuitement le guide « 10 principes pour donner de la force à vos photos »
N’hésitez pas à partager cet article, à visiter mon instagram
Si vous aimez le format vidéo, vous pouvez visiter ma chaîne YouTube
Encore une fois cette deuxième image a très peu de chances, pour ainsi dire aucune, d’être effectivement de Cartier-Bresson. Il faudrait peut-être le signaler, …de même que le nom de l’auteur du portrait publié d’HCB.
;o)
Bonjour Bruno et merci pour votre vigilance 🙂
Depuis toutes ces années où je blog sur la photo j’ai toujours cru que cette magnifique image était de HCB…
C’est une leçon qui fera que je vérifierai mes sources (bon, je suis pas le seul blogeur à être tombé dans le panneau,
mais ça n’excuse pas…).
Excellente journée