Traiter ses photos, est-ce tricher?

  • « La vraie photo, c’est la photo sans retouche »
  • Pourquoi le traitement a si mauvaise presse?
  • Inclure le traitement dans votre processus créatif

« La vraie photo, c’est la photo sans retouche »

Vous aussi vous l’avez vu? N’est-ce pas? Mais oui, vous voyez de quoi je parle. Non? Je veux parler du fameux hashtag #nofilter

Sous-entendu, « je suis un vrai photographe, je n’utilise pas tous ces filtres à la gomme ».

On sens dans ce hashtag un côté presque revendicatif. En effet c’est souvent lié à des personnes qui disent, en substance, qu’une vraie photo, c’est une photo sans retouche.

Deux choses à dire là-dessus. Tout d’abord, c’est confondre le terme « retouche » avec le terme de « traitement ». Ce n’est pas la même chose. En effet, moi-aussi je suis très réservé face aux pratiques de certains journaux de mode qui retouchent les proportions des mannequins, afin de faire complexer le lectorat. En somme, une dictature du 95C.

Mais ce n’est pas ce qui est pointé du doigt par les ayatollahs du #nofilter. Ce qu’ils reprochent, c’est le simple fait d’oser toucher au résultat brut de son appareil photo.

La deuxième chose à dire est donc que ces personnes font fausse route. Souvent il s’agit d’une méconnaissance de l’art photographique. En effet, je le répèterai jamais assez, mais le traitement existe depuis l’apparition de la photo. On peut même dire que la photo en elle-même est déjà un traitement de la réalité.

Une photo « non retouchée » issue d’un téléphone est en réalité traitée par votre smartphone. Votre appareil applique en effet au signal reçu par le capteur une interprétation en terme de couleur, de contraste, etc.

Quand on dit qu’on ne retouche pas une photo, il serait donc plus juste de dire « je suis d’accord avec le traitement proposé par mon téléphone et je ne souhaite pas le modifier »

Sauf que voilà, un vrai photographe est rarement d’accord avec le traitement de l’appareil.

Pourquoi le traitement a si mauvaise presse?

Après avoir exposé le problème, il faut quand même expliquer d’où ça vient. Je pense que le rejet du traitement vient d’un abus de traitement dans les années 2000. En effet, à cette époque s’est développé une tendance à sur-saturer les couleurs, à proposer des scènes HDR irréalistes, si bien que les photos grotesques de coucher de soleil ont envahies la toile.

Du coup, il y a eu d’un côté les futurs fans d’Instagram et de photos bien criardes. De l’autre, ceux qui rejetaient tout d’un bloc.

C’est une simple hypothèse que je formule, les choses sont peut-être plus compliquées, mais c’est une partie de l’explication du rejet de toute forme de traitement photo.

Une autre explication, qu’on a vu dans la première partie (et qui est délicate à expliquer sans fâcher…) est le manque de connaissance de l’art photographique.

Une troisième explication, c’est le syndrome Jean-Pierre Pernot, ou Francis Cabrel. En gros, ça consiste à avoir l’illusion que pour qu’une chose ait de la valeur, il faut qu’elle retrouve le cachet de l’ancien. Du sépia plein les doigts, aurait dit Vincent Delerm.

En clair, pour être bonne, il faut que la photo rappelle notre jeunesse, ce vieux monde où tout était mieux. « C’était mieux avant ». « La vraie photo, c’est en noir et blanc ».

Il n’y a pas de propos plus stupide. En effet, le noir et blanc est intrinsèquement le plus fort traitement qu’on puisse appliquer à une image, qui naturellement est en couleurs!

Inclure le traitement dans votre processus créatif

Vous pouvez vous poser la question du traitement photo, comment l’aborder quand on a pas de notions?

J’ai créé une formation accessible si vous souhaitez vous initier au traitement photo avec un logiciel simple, LUMINAR 4.

C’est ici que ça se passe si vous êtes intéressés.

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La démarche est de comprendre que le traitement fait pleinement partie du processus de création d’une image. Il y a la préparation, la prise de vue, la sélection des meilleures images, et le traitement. Il y a aussi, pour les meilleures photos, la crème de la crème, le tirage.

Pour le tirage on avait abordé la question dans cet article et cette vidéo.

Pas d’inquiétude pour le logiciel, si vous voulez vraiment pas prendre de risques on avait abordé dans cet article les solutions gratuites, avec deux logiciels très puissants.

Quoi qu’il en soit, retenez que traiter une photo ça s’apprend, c’est un peu douloureux au début, vous allez mettre un temps fou à faire votre première image. Peu à peu vous allez maîtriser le logiciel et ça deviendra un plaisir. En effet vous aurez la satisfaction de faire VOTRE image, de réaliser le traitement que vous jugez pertinent.

En somme, ne vous laissez plus imposer le traitement par votre appareil, prenez les commandes!

Envie d’aller plus loin dans votre pratique de la photo?

La nouvelle formation LUMINAR 4 est disponible, « Initiation au traitement de vos photos », c’est ici si vous êtes intéressés.

Comment puis-je vous aider? Trois questions qui m’aideront à mieux connaître vos attentes, c’est ici!

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