Un jour une photo c’est une image, un mot sur l’histoire de sa création, un mini-topo sur ce qu’elle nous apprend. Aujourd’hui on parle de la Dénonciation d’une indicatrice de la Gestapo (1945)

La composition avec les tiers, classique mais efficace

La photo du jour est une image d’Henri Cartier-Bresson, on avait évoqué une autre de ses célèbres photos dans cet article.

Ce n’est pas pour rien qu’on le considère souvent comme un des plus grands photographes de tous les temps. Comment disant les américains, c’est même peut-être lui le « G.O.A.T. » (Greatest Of All Time).

En effet bon nombre de ses compositions sont des modèles de cadrage. Regarder des photos d’Henri Cartier-Bresson, c’est assister à une master class.

Le sujet de la photo du jour est terrifiant, et touche à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’image a été prise en Allemagne. L’accusée, à gauche, et l’accusatrice, à droite, sont magnifiquement disposées sur des lignes de tiers.

Malgré la foule et la complexité de la scène, le regard n’a pas de mal à se focaliser sur elles. L’artiste nous permet de voir ce qu’il y a à voir.

On voit donc le regard de vengeance de l’accusatrice, et ça laisse le sentiment étrange d’avoir de la compassion sur l’accusée…

En effet l’accusée baisse la tête. On a naturellement de la compassion pour elle, malgré la gravité du chef d’accusation.

La composition soignée d’Henri Cartier-Bresson rend possible ce double sentiment de compassion et d’envie de revanche.

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