• Mes photos noir et blanc sont fades
• Doit-on penser au noir et blanc à la prise de vue?
• Un traitement logiciel adapté

Mes photos noir et blanc sont fades

L’accès à la photographie est démocratisé depuis quelques années. Actuellement, même un téléphone d’entrée de gamme est capable de prendre des photos correctes.

Les réseaux sociaux ne sont pas en reste pour accroitre encore cette accessibilité, en proposant des filtres qui permettent en un clic de donner un certain aspect à vos images. Certains filtre Instagram sont devenu populaires.

Pourtant, malgré ce déferlement de technologie, nos images noir et blanc ne sont pas toujours satisfaisantes.

C’est en fait une première bonne nouvelle, ça montre qu’on ne peut pas encore tout à fait remplacer un photographe. En effets produire une bonne image noir et blanc nécessite un peu d’expérience, tant au niveau de la prise de vue qu’au traitement.

Une cause d’insatisfaction des images noir et blanc est qu’elles ne semblent pas avoir de force. C’est un problème de contraste qui ne se règle pas avec un filtre mais avec un réglage sur mesure des noirs et des blancs.

Retenez ce principe général, qu’on avait déjà évoqué dans cet article et cette vidéo : il ne faut pas avoir peur de pousser vos blancs et de diminuer vos noirs.

En effet plus l’écart entre les blancs et les noirs est grand, plus votre photo est contrastée.

On reviendra au traitement logiciel dans la dernière partie de l’article, voyons ce qu’il en est à la prise de vue.

doit-on penser au noir et blanc à la prise de vue?

Pour faire simple : oui et non.

Non, en ce sens qu’une image n’est pas intrinsèquement noir et blanc. En effet, il faut prendre vos photos au format RAW, brute de capteur. Ce format tient compte de toutes les données du capteur, donc il tient compte des couleurs.

Les appareils réflex permettent d’obtenir des fichiers RAW, qui seront ensuite traités sur logiciel pour donner des jpeg ou des png. Il est possible d’obtenir des fichiers RAW avec un smartphone via une application.

Toutefois, on peut aussi répondre oui, en ce sens que parfois on sait à l’avance qu’on va faire du noir et blanc. Sachant qu’on va faire du noir et blanc, il est possible d’être audacieux à la prise de vue.

En effet, le noir et blanc tolère la sur-exposition et la sous-exposition. Là où une photo en couleur se trouverait « brûlée », la photo en noir et blanc aura un contraste renforcé.

Ca ne veut pas dire faire n’importe quoi!

Il faut en effet veiller à exposer correctement votre image pour avoir le rendu désiré. Sur la photo ci-dessus, j’ai réglé l’appareil pour avoir le ciel correctement exposé. Conséquence, le coq est entièrement sous-exposé, ne laissant voir que sa silhouette.

Pour exposer le coq sans ombre, il aurait fallu brûler le ciel.

Il a donc fallu, pour réussir cette prise de vue, réfléchir à l’intention photographique, qui en l’occurence était d’avoir une silhouette.

C’est ensuite au traitement que le travail doit être terminé. Si vous n’avez aucune notions de traitement logiciel, je propose une formation accessible au logiciel LUMINAR 4.

Vous y découvrirez comment traiter de A à Z une image, la formation est abordable et très progressive.

Si vous voulez plus de renseignements sur la formation, vous trouverez les détails ici.

Fin de l’instant pub.

Un traitement logiciel adapté

La semaine dernière on a pris un cas d’étude avec un portait, de la prise de vue au traitement, vous pouvez retrouver l’article ici.

Aujourd’hui on peut voir un autre exemple, il s’agit d’un détail de ronces et de barbelé. J’ai appliqué ce que je fais souvent en noir et blanc, à savoir un contraste général assez fort.

Pour avoir un contraste général fort, comme on l’a vu dans la première partie, il faut baisser les noirs et augmenter les blancs. C’est ce qu’on appelle faire « son point noir et son point blanc ».

Il ne faut pas avoir peur, contrairement à la photo couleur, de brûler les blancs et d’avoir des noirs bouchés. En effet c’est souvent à ce prix que vous aurez un beau noir et blanc.

retenez surtout que faire du noir et blanc ce n’est pas simplement mettre votre saturation au minimum. Vous avez dû remarquer qu’en baissant la saturation à zéro, votre image n’avait plus de couleurs. C’est vrai.

Toutefois, ça ne permet pas d’avoir un réglage fin de votre noir et blanc. Il faut, pour faire du noir et blanc, utiliser le module noir et blanc de votre logiciel. Ca permet de traiter séparément chaque surface de couleur.

Par exemple, sur la photo de ronces, le fond était un peu trop sombre, c’était du vert (des arbres). J’ai donc spécifiquement augmenté la luminance des verts pour déboucher les ombres au fond de l’image.

En utilisant un module noir et blanc dédié, vous pourrez régler précisément chaque teinte de couleur. En revanche, si vous choisissez de simplement baisser la saturation générale à zéro, vous ne pourrez effectuer aucun réglage fin.

Enfin, songez que la force de l’image est suffisante, souvent. Ainsi n’abusez pas du contraste local (contraste de structure). Par exemple, les barbelés et les ronces ont assez d’aspérité pour ne pas avoir besoin d’ajouter du contraste local.

Si vous devez retenir une chose, c’est qu’il faut éviter de baisser la saturation à zéro pour faire du noir et blanc. Privilégiez le module noir et blanc adapté de votre logiciel qui permet de travailler chaque zone de votre image sur mesure.

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La nouvelle formation LUMINAR 4 est disponible, « Initiation au traitement de vos photos », c’est ici si vous êtes intéressés.

Comment puis-je vous aider? Trois questions qui m’aideront à mieux connaître vos attentes, c’est ici!

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