- Vous piétinez dans votre recherche du cadrage parfait?
- Un film, c’est deux heures avec plein de photos!
- Comment assimiler concrètement les leçons du cinéma
Vous piétinez dans votre recherche du cadrage parfait?
L’aspiration à faire de belles images se heurte parfois à des contraintes géographiques, comme on l’avait vu dans cet article et dans cette vidéo. En effet c’est difficile, quand on peut pas ou peu se déplacer, de trouver des solutions pour se renouveler. Heureusement comme on l’avait vu les solutions existent.
Parfois hélas le mal perdure et on a l’impression de tourner en rond, de faire toujours les mêmes cadrages, même avec des sujets différents. Bien entendu on est conscient que pour que style il y ait, il faut bien avoir des éléments communs identifiables dans nos images. Mais quand même, de là à faire à chaque fois le même type de cadrage il y a tout un monde!
La première piste est de maîtriser son objectif. Travailler en focale fixe vous permettra d’exploiter au maximum votre appareil. C’est peut-être pour vous le début du renouvellement. Si ça ne vient toujours pas, peut-être est-il temps de faire une pause.
Mais pas n’importe quelle pause, vous allez au contraire être très actifs pendant ce temps de repos. Voyons ça.
Un film, c’est deux heures avec plein de photos!
A titre personnel beaucoup de films m’ont inspirés dans ma pratique de la photo.
A commencer par les films de Stanley Kubrick. Le réalisateur américain était lui-même photographe de formation, ce qui explique que chacun de ses films a un impact visuel certain.
Stanley Kubrick utilise très peu de gros plans. Quand il en utilise, c’est pour une bonne raison. On peut s’inspirer de cette démarche et ne pas systématiquement cadrer « pleine poire » les portraits.
Dans cette image tirée de Barry Lyndon (1975), il n’y a pas un gros plan sur les réaction de Marisa Berenson. Kubrick préfère exploiter l’ambiance générale de la scène, tournée sans lumière additionnelle. Il a fallu au réalisateur employer des objectifs Zeiss spéciaux qui ouvraient à … f/0.7!
C’est ainsi que le réalisateur a pu filmer cette scène à la seule lumière des bougies. Ce qu’il faut retenir, au delà de l’anecdote technique, c’est qu’il ne faut pas hésiter, si l’environnement est intéressant, à élargir un peu votre cadrage. En règle générale cadrer serré est un conseil avisé, je ne remets pas cette orthodoxie en question. Cependant il arrive qu’un sujet soit plus intéressant pris dans le contexte qui l’entoure plutôt qu’avec un plan trop serré.
A l’image de Kubrick, pensez donc à ne pas abuser des gros plans et essayez de trouver des éléments de décor qui accompagnent au mieux votre sujet.
Comment assimiler concrètement les leçons du cinéma?
L’assimilation se fait souvent par répétition d’une chose qu’on observe. La remarque qui suit va peut-être pas vous faire plaisir, mais pour assimiler les leçons du cinéma, il faut arrêter de regarder des navets.
Ce n’est pas lié à une époque, il a des navets à toutes les époques. Cependant certains films ne sont pas produits pour faire de belles images, mais pour rassasier des spectateurs.
Barry Lyndon de Stanley Kubrick est un film que vous devriez regarder pour sa qualité photographique. Vous pouvez aussi vous pencher sur un film de Luc Besson. Avant de produire navet sur navet, le réalisateur français a connu une période très qualitative. Je vous recommande de regarder attentivement le Grand Bleu (1988).
Le début du film est en noir et blanc, avec de superbes plans d’un petit village grec. L’occasion de voir que e noir et blanc se prête très bien à la photo de rue et de paysage!
Le reste du film est en couleur, avec des plans devenus iconiques.
Une caractéristique de Luc Besson est d’employer intelligemment la plongée (sans jeu de mot…) et la contre-plongée, comme ici avec cette image de Jean Reno. On comprend au « premier coup » de caméra de qui il s’agit : un personnage égocentrique et mégalomane.
C’est avec des réalisations de qualité que vous verrez quel utilisation on peut faire de tel ou tel cadrage à des fins artistiques. Vous verrez comment tel ou tel cadrage influence l’idée que vous avez de tel ou tel personnage.
Les grands réalisateurs sont sensibles à ce genre de détail. Un film, en plus d’être une bonne histoire, est donc deux heures de photos qui défilent sous vos yeux. Essayez d’en profiter pour être attentifs aux plans auxquels vous n’auriez pas pensé. Sur deux heures de film, je vous garantie que vous allez en trouver plein!
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La première formation est disponible, « bien démarrer la photo noir et blanc », c’est ici si vous êtes intéressés.
Comment puis-je vous aider? Trois questions qui m’aideront à mieux connaître vos attentes, c’est ici!
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