Gestion de la montée en ISO et du bruit numérique

  • Pas assez de lumière, c’est foutu…
  • Maîtrisez votre boîtier
  • Pensez à l’intention pour débloquer la situation

Pas assez de lumière, c’est foutu…

Vous connaissez ces situations, celles de fin de journée. La lumière est encore belle, voir poétique avec une belle teinte rosée apportée par le soleil couchant. Manque de bol, les minutes passent vite, et rapidement l’ambiance s’assombrit. C’est là que vous vous dites que vous avez trop attendus pour prendre votre photo de famille, maintenant il fait trop sombre.

Cette remarque est en accord avec un constat physique simple : la lumière est la matière première du photographe. Pas de lumière, pas d’image.

Quand c’est pour une image quotidienne c’est pas bien grave de rater un moment, il sera toujours temps de faire des photos un autre jour. Mais quand il s’agit d’un évènement exceptionnel, qui ne se reproduira pas de sitôt, comment faire?

La situation peut aussi se présenter en intérieur avec un éclairage faible, difficile de demander à rallumer les grandes lumières si l’hôte veut une ambiance cosy…

Vous connaissez la solution, si vous n’avez pas de flash, il faut rendre votre capteur plus sensible à la lumière. Pour rendre votre capteur plus sensible à la lumière, il faut monter les ISOs. Mais voilà, c’est pas non plus une baguette magique.

Maîtrisez votre boitier

Avant toute chose, assurez-vous d’optimiser vos autres réglages. Etes-vous ouverts au maximum? Si vous avez un objectif qui permet d’ouvrir à f/1.8, ne vous privez pas.

Surveillez votre vitesse d’obturation. Si c’est trop lent vous aurez du flou. Pour éviter le flou de bougé (lié aux micro-mouvements inévitables du photographe), calez vous au minimum à 1/(distance focale). Par exemple, si vous avez un objectif 18-55mm est êtes en « bout de zoom » à 55mm, ne descendez pas en dessous d’un vitesse de 1/60e de secondes. Techniquement il s’agit d’une durée courte et pas d’une vitesse, cependant ce deuxième terme est consacré par l’usage en photo au grand dam des physiciens…

Si vous êtes à fond d’ouverture, il vous faudra sans doute augmenter les ISOs en basse lumière pour maintenir une vitesse d’au moins 1/60. Ne soyez pas « ISOphobes »! Certains photographes n’osent pas augmenter les ISOs de peur de dégrader l’image et d’avoir du bruit numérique. Ils ont techniquement raison, à savoir qu’augmenter les ISOs revient à augmenter la sensibilité de votre capteur (ce que vous voulez pour capter le peu de lumière présente), et génère du bruit numérique.

Ceci dit, trois précisions :

  • Les boitiers modernes, même en entrée de gamme, gèrent très bien les ISOs jusqu’à 1600 voir 3200
  • Le bruit numérique peut partiellement être atténué au traitement (DxO et Luminar sont performant de ce côté-là)
  • Le bruit numérique créé un joli grain pour les photos en noir et blanc

On avait déjà insisté dans cet article sur l’importance de maîtriser son boitier. C’est fondamental pour trouver rapidement les différents réglages. La vieille méthode fonctionne : entrainez-vous!

Avec de la pratique et une fermeté dans votre prise en main, vous serez capables d’avoir des photos nettes même en dessous de la règle « 1/(distance focale ». Encore une fois : entraînez-vous!

Pensez à l’intention pour débloquer la situation

L’intention photographique est un point que nous avons abordé au début de ce site. C’est l’intention qui va peut-être vous sauver de vos soucis d’ISO et de bruit numérique!

Si vraiment la lumière est trop basse, que votre objectif est ouvert à fond, vos ISOs à 3200, plusieurs options s’offrent encore à vous.

Si vous savez que vous allez faire du noir et blanc, vous pouvez encore monter les ISOs et aller jusqu’à 6400. En effet en noir et blanc, le bruit numérique, qui est assez laid en couleur, peut vous convenir. Le bruit numérique est l’équivalent du grain du temps de l’argentique. Tout dépend donc de votre intention photographique. Si vous recherchez un genre de photo granuleuse en noir et blanc, monter les ISOs à 6400 ne doit pas vous faire peur.

Vous pouvez aussi assumer le flou. Certains photographes comme Robert Doisneau n’hésitent pas à en jouer. C’est un autre avantage du noir et blanc, il est moins exigeant que la couleur en terme de précision du mouvement, du moins pour un certain type de photos. Si telle est votre intention, vous retrouvez donc une marge de manœuvre en terme de vitesse. Vous pouvez diminuer votre vitesse pour faire entrer plus de lumière et ainsi être correctement exposé.

Vous l’avez compris la photographie est une affaire d’intention et de compromis technique. On se nourrit de lumière, sans lumière pas de photo. Quand cette lumière se fait rare, il faut gérer des paramètres techniques et faire des choix artistiques.

La connaissance de votre boitier et de la technique photo seront vos alliés. Bien connaître son appareil permet de dompter, dans la mesure du possible, la lumière.

Envie d’aller plus loin dans votre pratique de la photo?

Comment puis-je vous aider? Trois questions qui m’aideront à mieux connaître vos attentes, c’est ici!

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