- Vous avez du mal à guider le regard du spectateur?
- Les perspectives à la prise de vue
- Traiter les perspectives sous LUMINAR
Vous avez du mal à guider le regard du spectateur?
La technique en photographie est relativement rapide à assimiler. Il suffit de quelques jours à un élève attentif pour comprendre le triangle d’exposition et maîtriser les problématiques liées à la mise au point.
Si vous débutez et cherchez par où commencer, je donne quelques suggestions dans cet article et cette vidéo.
Le plus long est d’exercer l’œil pour trouver des compositions fortes. En effet passé un certain stade on est satisfaits de la partie technique : les images sont nettes où on veut qu’elles soient nettes, elles sont correctement exposées. En revanche, elles ne fonctionnent pas. Vous ne savez pas pourquoi, mais il manque un truc.
Ce truc, souvent, c’est l’art de guider le regard du spectateur de votre image. La première chose à faire n’a rien de magique et frôle la lapalissade : pour faire de bonnes photos, il faut sortir faire des photos.
Regarder un site photo ou une chaîne Youtube c’est bien (je vais pas dire le contraire), mais sans pratique vous ne progresserez pas. C’est à force de vous balader avec votre appareil que vous vous habituer à repérer les bons spots photos. Pour une illustration, vous pouvez regarder ma dernière vidéo de sortie photo.
Une bonne idée est de prendre les choses comme un musicien : il faut faire des gammes. Or on commence les gammes par ce qui est le plus facile à jouer, on augmente ensuite la difficulté.
Ce qui est le « plus facile à jouer » en terme de guidage de regard, c’est une perspective dégagée. En effet la dynamique est évidente, il suffit de cadrer correctement, la perspective fait le reste et guide naturellement le regard.
Les perspectives à la prise de vue
Il faut commencer par repérer une perspective claire, nette. Il en existe de célèbres en ville.
Par exemple une grande avenue comme les Champs-Elysées offre une perspective intéressante, avec une vue dégagée depuis le milieu de la chaussée jusqu’à l’Arche de La Défense qu’on distingue sous l’Arche de Triomphe.
Pas très original vous me direz, ça fait très photo de touriste. Vous avez raison. Cependant repensez à ce qu’on disait plus haut, l’idée est de doucement faire ses gammes, avec une difficulté croissante. Entrainez-vous déjà avec une grande avenue dégagée, quitte à faire un peu « cliché ».
Une fois votre perspective repérée, pensez à ce que vous voulez montrer ou pas. Pour bien guider le regard, il faut être certain d’être net le long de la ligne de fuite. Pour savoir où faire la mise au point, vous pouvez vous aider de la notion d’hyperfocale, on en a parlé dans cet article et cette vidéo.
Toujours avec l’analogie des gammes de difficulté croissante, trouvez un endroit moins évident, avec une belle perspective, mais un peu moins dégagée qu’une grande avenue.
L’image ci-dessus a été prise à Cergy, au Parc de l’Axe Majeur. La perspective est bien identifiée avec les escaliers et le pont au loin, mais il y a des accidents. En effet les arbres ne sont pas plantés de façon symétrique autour du chemin. L’île au fond est dans la brume et n’est pas symétrique.
Pourtant, le regard est quand même porté naturellement du bas de l’image vers le haut. L’image est nette partout, la mise au point est réalisée sur les deux personnes qui descendent les escaliers. Si vous n’avez pas le temps de lire ou de visionner les ressources sur l’hyperfocale, retenez le principe qui fonctionne en général : si vous ouvrez à f/11 ou f/16 et faites la mise au point au tiers de l’image vous serez net partout. Donc pas besoin de fermer à fond votre diaphragme pour être net (vous auriez des aberrations chromatiques, les objectifs n’aiment pas être fermés à fond).
Traiter les perspectives sous LUMINAR
Après une bonne prise de vue, il faut un bon traitement. Si vous découvrez la photographie numérique, je propose une formation au traitement de vos images sous LUMINAR. C’est accessible, progressif, ça vous permettra de rapidement tirer le meilleur parti de vos images.
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L’idée est de faire un traitement qui souligne l’aspect naturel de la composition sans alourdir. En effet une perspective est assez forte visuellement, pas besoin d’être lourdingue avec des effets artificiels.
Pour l’image de l’Axe Majeur, j’ai réalisé un traitement naturel, en baissant les hautes lumières dans la partie supérieure de l’image. En effet je voulais que le regard aille du bas de la photo vers le haut. Or, le ciel était dans la brume mais avec de fortes hautes lumières. Ainsi, en laissant ces hautes lumières, le regard aurait d’abord été attiré par le ciel, donc par le haut de l’image.
De plus, baisser les hautes lumières permet de retrouver de la texture et des nuages de brume visibles, ce qui est plus agréable qu’un gris clair uniforme.
Chaque cas est différent, charge à vous de trouver le meilleur traitement pour guider au mieux le regard du spectateur de votre photo. Après avoir travaillé sur une perspective évidente, travaillez sur une image moins évidente. Ainsi, partant d’une scène « facile » (comme une grande avenue), vous irez vers des scènes plus complexes.
Avant d’apprendre à courir, il faut apprendre à marcher!
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